G11. Une histoire tirée par les cheveux
J'en étais sûre, Brenda n'attendait que ça Une vraie bagarre s'engagea Forte de son expérience dans les mêlées de football américain, Raquel n'eut pas de mal à prendre l'avantage. -Tiens-toi le pour dit et tâche de ne pas y revenir ! C'est pas une townie en jogging qui va faire la loi ici ! Allez, ouste ! Du vent ! De l'air ! J'ai des courses à faire moi Le vendeur n'en revenait pas -Bon, t'es contente ? Ca y est, je les ai fait mes achats ! Tiens, la mère Rapat-Cité, si jamais elle se permet le moindre mot, le moin-dre mot, tu m'entends : je l'étripe ! De retour à la maison, Raquel a changé de tenue et s'est mise à la cuisine. La bagarre, ça creuse. Robin remarque tout de suite le changement -Ben, moi j'aime pas trop les chignons-bouclettes, ça fait mémère ! mash, grumpf, miam, miam... -DIDI ! ON NE PARLE PAS LA BOUCHE PLEINE ! Mais c'est pas vrai ! Où tu te crois ? Chez les cochons ? Quentin arrive sur ces entrefaits Raquel dégoulinant de fierté -Nan, je le pense vraiment. Tu paraîs dix ans de moins Hamon nous fait sa crise d'autorité Le choeur des vierges : ... qui tombe avec les postillons Heïdi jubile. Pas plus mal que tes anglaises Robin n'est pas en forme -TU VAS A L'ECOLE, JE TE DIS ! Quentin plaide sa cause -Papa, j'ai cours que jusqu'à 15 heures et je ne travaille qu'à 16 heures... Est ce que je pourrais inviter Zabelle, juste un tout petit peu entre les deux ? -J'AI DIT ON V... j'ai pas dit oui !... Rha, il est déjà parti. Allez donc éduquer les gosses avec la Fonsine sur le dos ! Ah, elle va être belle, la jeunesse, tiens ! -Hamon... Hamon, ne fais pas ta mauvaise tête. Je te plais vraiment comme ça ?
-QUOI ! Tu oserais répéter ce que tu viens de dire ?
-Et comment que j'oserais ! Tu es une véritable plaie ! Toujours à te mêler de ce qui ne te regarde pas, toujours à chercher des noises pour un mot de travers. Tiens-toi le pour dit, Christine Coste, moi on ne me dit pas de me pousser ! Et d'abord, c'est toi qui vas te pousser, d'abord ! dit-elle en la poussant du doigt.
-Mais je vais te crêper le chignon, moi !
-Essaye pour voir, Christine Coste, essaye un peu pour voir !
-Et voilà le travail ! C'est qui, qui s'est fait crêper le chignon ? Hein ? C'est qui ?
Heureuse de te l'entendre dire, Krétine.
-Qu'est ce que vous lui avez mis. Beau combat, y a pas à dire, vous vous défendez bien.
-Ca vous a plu ? C'est que je suis une grande sportive moi, pas comme l'autre tache qui ferait bien de changer de tenue... Combien je vous dois ? QUOI ?!! PLUS DE 5 000 $ ! Mais c'est hors de prix ici !
-C'est surtout que vous avez dévalisé la boutique
-Oui-ben, c'est pourtant pas le choix que vous avez. Faut déjà fouiller pour trouver quelque chose de potable. Vous ne faites donc pas les marques ?
-Nous faisons presque exclusivement du MAXIS
-Je me disais aussi !
Je n'en doute pas une seule seconde, Krétine !
-A taaable ! Les enfants, je vous ai fait des crêpes !
-Mmmm, des crêpes ! Merci maman, j'adore les crêpes !
-Alors, Didi, tu es contente de ta fête d'anniversaire ? Tu sais, bientôt ce sera l'anniversaire de Robin, j'espère que sa fête sera aussi réussie que la tienne.
Tu sais quoi, toi, Raquel ? Tu auras du mal à faire pire !
-Ouah ! maman, tu as changé de coiffure ! Ca te va rudement bien, dis-donc ! Je la trouve très-trèèès belle, ma maman !
-Merci Robin, tu es mignon. Et toi, Didi, tu ne m'as pas dit si ma nouvelle coiffure te plaisait.
-Ca va pas, non ?! Elle est très bien la nouvelle coiffure de maman. Ca la rajeunit.
-Merci mon grand. Tu penses vraiment ce que tu dis ? Ou c'est juste pour me faire plaisir ?
-Tu es trop gentil, Quentin. -Hem... maman, est ce que je pourrai inviter Zabelle après les cours ?
Je vous ferai remarquer que les compliments de Quentin sentent un peu le cirage de pompes.
-Inviter Zabelle ? Et puis quoi encore ? Après les cours, tu as des devoirs et avant les devoirs, tu as ton travail. QUAND aurais-tu le temps de voir Zabelle ? HEIN ?! (Changement de ton) : Raquel, tu as quelque chose de changé ou quoi ?
-ELLE A CHANGE DE COIFFURE !!!
-Chut, les enfants, c'est pas la peine de hurler, on n'est pas sourds ! Oui, j'ai changé de coiffure... tu n'aimes pas ? Tu aimais mieux avant ?
Suspendue aux lèvres de son homme, Raquel attend la sentence...
-Bof, une coiffure c'est une coiffure ! mash, grumpf, miam...
Hamon Krétin ! Pas la peine de demander de qui Didi tient ses mauvaises manières. Et tu ne pourrais pas faire plaisir à ta femme, un peu ? Ca te défriserait de lui dire que sa coiffure lui va bien ? Déjà que tu es le seul à ne pas l'avoir remarquée tout de suite.
-Ha-ha, mon papa il est comme moi. Il le trouve pas terrible, le chignon de maman. On dirait une pièce montée ! Je sais pas ce qu'ils lui trouvent de si bien, les garçons ! Tu le trouves bien, toi, son chignon, Fonsine ?
-JE LES AI PLUS, mes anglaises ! C'était juste pour l'anniversaire. Pour l'école, je m'ai fait des macarons.
Ah-bon.
-Môman, j'ai mal au ventre ! Je suis obligé d'aller à l'école ?
Décidément, le Krétin est de mauvais poil ce matin
-TU VAS A L'ECOLE ! Y a pas de mal au ventre qui tienne. T'avais qu'à pas te goinfrer de crêpes.
-M...mais, je m'ai pas goinfré...
-Hamon, il est peut-être malade ?
-Tu parles, qu'il est malade ! Il est feignant, c'est tout ! Va à l'école, feignant, et plus vite que ça ! Mmm, je reprendrais bien une petite crêpe, moi.
Hamon Krétin, tu vas lui donner la permission. Je ne vois pas pourquoi vous vous promenez tous en platine alors que Quentin reste dans le vert. Il faudrait peut-être tenir compte de ses désirs aussi. Il veut inviter Zabelle, jouer avec Zabelle, atteindre le niveau 8 en logique ou aller à l'Université. Alors, tu vois une autre solution ?
-Mmm... on verra ça !
-OUAIS !!! Chouette ! Merci papa !
Tu appelles ça "éduquer", Krétin ? J'appelle ça "brimer" moi.
-Brimer, éduquer, c'est pareil.
-Ca veut dire quoi, "je te plais vraiment" ? Bien-sûr que tu me plais, Raquel, autrement j'aurais pas dans mes désirs de faire crac-crac
-Tu as ça dans tes désirs ? Moi aussi, Hamon, j'ai le désir de faire crac-crac avec toi. C'est pas bien programmé, tout ça ?
Je lui dis, ou je la laisse mourir idiote ? Petite nuance, Raquel, TOI, tu as le désir de faire crac-crac avec lui, mais lui... n'importe qui ferait l'affaire.