G10. Un bon crêpage de chignon
Raquel ! Pssitt, Raquel, montre donc à tes admirateurs la belle coiffure que je t'ai conseillée
-Peux pas ! Je dois changer de tenue. je vais quand même pas garder ce chemisier qu'on dirait tout droit sorti d'un vide-grenier !
RAQUEL, TOURNE-TOI ! Tu as tout le temps de te changer après ! Non-mais c'est pas vrai, laissez-leur un doigt de liberté, il prennent le bras tout entier.
-Là, voilà, tu es contente ? -Bon, je n'irai pas jusqu'à dire que ton avis ne compte pas, mais... d'abord tu n'es pas très objective, vu que c'est toi qui a choisi pour moi, et puis, c'est quand même à Hamon que je dois plaîre, pas à toi ! Tu as vu, il ne m'a même pas regardée. -Mm-mais ! FONSINE, FONSINE, L'ARMOIRE EST VIDE ! ! -Tu as raison, de toutes façons, ça ne fait pas de mal de changer de vêtements de temps en temps. Y a bien qu'Hamon qui se plaise avec son éternel pull-over. Il est tout usé aux coudes, mais pas moyen de lui en faire changer. C'est comme pour les chaussettes ! Allez hop, direction les boutiques du coin. -N'y vas pas ! Tu vas voir, si vais pas y aller ! J'y cours, j'y vole, au contraire. C'est pas si souvent qu'on a de la distraction dans le quartier, et moi, les bagarres, j'a-do-re ça ! Hi-hi-hi, je reconnais Jeanne Marques. Allez, vas-y Jeanne, fais-lui voir de quel bois tu te chauffes à l'autre ! -Allez, tu y es presque, achève-la, Jeanne ! -Oh-nooon ! C'est déjà fini ! -Vous avez raison, c'est pas juste. Jeanne était bien meilleure ! Vous avez vu ?, l'autre lui a sauté dessus par-derrière -Excusez-moi de vous interrompre, mais votre blouse, vous l'avez eue où ? J'ai eu une blouse comme ça, autrefois, je l'avais donnée à une bonne oeuvre. Vous ne l'auriez pas eue au Vestiaire social de Simcity, par hasard ? -Et puis quoi encore ! Vous, la mère Rapat-cité, c'est pas parce que vous êtes cousue de simflouzes qu'il faut vous imaginer que tout le monde fait vos poubelles. Ma "blouse" comme vous dites, je l'ai eue chez Maxis ! M-A-X-I-S, vous connaîssez ? Là-même, où vous avez trouvé cette robe manteau ri-di-cu-le ! Et si vous n'avez que des horreurs pareilles à donner aux bonnes oeuvres, un conseil, faites un feu de joie avec, vous rendrez service aux pauvres. -Non-mais dis-donc, Raquel Krétine, tu ne lui parles pas comme ça, d'abord ! -Et pourquoi, je lui parlerais pas comme ça, Christine Coste, tu peux me dire ? Je lui parle comme je veux ! Tu n'as pas à me dire ce que je dois faire et si t'es pas contente, c'est le même prix ! Non-mais des fois ! -Tu lui parles pas comme ça, un point c'est tout ! Mme Rapat-Cité c'est une amie, je ne supporte pas qu'on dise du mal de mes amies. -Ca ne m'étonne pas ! Tu ne vaux pas mieux qu'elle. Mêle-toi donc de ce qui te regarde et tu n'auras pas d'histoires. Elle a une langue, non ? la mère Rapat-Cité. Hé-bien, qu'elle s'en serve ! Il lui faut un avocat, à Madame ? -Et puis d'abord... -QUOI ?! Qu'est-ce que tu me veux encore, Fonsine ? Tu vois pas que je discute, là ! -Rha, ce qu'elle m'énerve avec ses ordres ! Tiens, bonjour Françoise, nan, j'ai pas le temps de te parler. On n'est pas libres qu'est ce que tu veux ! Elle dit qu'on est libres, mais on l'est pas ! C'est elle qui tire les ficelles et là, elle a décidé qu'il fallait que je fasse mes achats. Raquel, ne te retourne pas ! Christine vient d'entrer dans la boutique. Surtout, SURTOUT, ignore-là, fais celle qui ne l'a pas vue, ne remets pas ça avec ta discussion. Je compte sur toi. -Bon, OK, d'accord, je fais comme si je ne l'avais pas vue... mais qu'elle ne vienne pas me chercher des poux, autrement, elle va en trouver ! -Elle fait quoi, là ? Elle est où ? Est ce qu'elle s'approche de moi ? Rha, j'en étais sûre, la voilà qui cherche le bâton pour se faire battre -Non-mais dis-donc tout de suite que je suis GROSSE ! Tu ferais mieux de te regarder ! Ah-ah, ça se promène en jogging du soir au matin, c'est même pas fichu de faire de la gym. J'ai eu TROIS ENFANTS, moi, madame, et je suis encore TRES bien conservée ! On verra comment tu seras quand tu auras des gosses, toi ! SI TU AS DES GOSSES UN JOUR ! Parce que je me demande qui serait assez bête pour aller se marier avec une plaie pareille !
Et toi, ma Krétine, es-tu contente de ton nouveau look ?
-Moui, c'est pas trop tendance le chignon à bouclettes, mais j'ai dégagé une mèche pour ne pas avoir l'air de sortir du casque. Et puis, t'as vu le maquillage ? Tu aimes ?
Je te trouve su-per-be !
Il est fatigué, ma Krétine, faut le comprendre ! Tu verras, quand il aura les yeux en face des trous, il te le dira aussi, que tu es belle comme tout.
Comment ça, elle est vide ? Regarde mieux, j'aperçois du linge dans le fond...
-Du linge ? Ah, mon uniforme de travail, mon jogging, ma tenue de mascotte sportive... c'est avec CA que tu veux que je m'habille ? Où sont passées mes tenues ? Mon Tee-shirt d'Yves St Lauret, mes jupes, mes robes... Ooooh-non ! Tout a disparu. C'est la cata Fonsine, je suis obligée de rester habillée comme ça, l'horreur ! Bou-hou-houh c'est trop triste, j'en pleurerais !
Ne pleure pas, ma Krétine, tu as des économies et les boutiques sont bien garnies. Tu n'as qu'à aller en ville, et tant que tu y seras, regarde si tu trouves quelque chose de correct pour les enfants. Je crains le pire pour eux aussi.
-Oh, tu vois ce que je vois, Fonsine ? On dirait que ça se bagarre là-bas !
N'y vas pas Raquel Krétine, ces choses là, moins on s'en mêle, mieux c'est.
Raquel Krétine, tu crois que c'est intelligent de verser de l'huile sur le feu ? Tu ferais mieux de les séparer.
RAQUEL !! Tu arrêtes, oui !
-Oh, ce que c'est drôle, on dirait un match de katch à la télé
Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle à voir deux femmes se cogner dessus comme des brûtes. Et je ne vois pas ce qu'il y a de drôle à voir ma Krétine jouer les managers du ring. Tu n'avais pas autre chose de plus intéressant à faire ?
J'aime bien le "déjà", tu trouves que tu n'en as pas eu assez ?
-Mais-non ! Pauvre Jeanne, elle devait gagner, mais c'est l'autre qui lui a mis sa plumée. Elle ne va quand même pas en rester là !
De quoi il se mêle, Abdel Bailly ?
-Ah ! Vous aussi, vous avez remarqué ! Elle aurait dû être disqualifiée. J'ai horreur des coups bas. Quand on se bat, ça devrait être à la loyale.
-Entièrement d'accord avec vous.
C'est déjà ça, toute à sa conversation, elle n'a pas remarqué que le combat repartait de plus belle derrière elle.
Raquel !
OUI JE LE VOIS ! Et je vois aussi que le jour s'est levé, que ça fait deux heures que tu es arrivée, soit-disant pour acheter des vêtements. Deux heures que tu perds ton temps avec cette bagarre qui ne te concernait pas. Alors, ma Krétine, tu laisses tomber et tu vas faire tes emplettes.
-JE LAISSE QUOI ?
-TU LAISSES TOMBER ! C'est un ordre !
Oublie-la, ma Krétine. Montre-toi, plus intelligente, fais tes petits achats, et rentre chez toi.
-Oui-mais, elle fait quoi ?
Ah, ça la travaille, ma Krétine ! Je ne sais pas quel vent de folie souffle sur le coin des boutiques, il y en a encore deux autres qui s'étripent, et la Christine n'a pas un air bien catholique. D'ici qu'elle vienne embêter Raquel, je vois ça gros comme un camion.
-Pousse-toi de là ! Tu vois pas que tu prends toute la place !
Ca va mal finir ! Je sens, que ça va mal finir !