F8 La nounou terrible, le retour
Je leur avais bien conseillé de virer Karelle, mais-non, ils l’ont gardée. Elle arrive à l’heure, -c’est déjà ça-, mais après, elle « bouine », comme on dit chez moi. Elle va jeter le biberon à la poubelle piano-piano, au lieu de le mettre dans le vide ordures et elle en profite pour regarder ce qui se passe dans la rue.
Mais il ne se passe pas grand-chose à cette heure là, la plupart des Sims sont au travail. Alors, elle ne sait pas comment tuer le temps. Elle préfère les bambins aux bébés, au moins, elle peut les chatouiller, mais là…
-Bouzour Raquel !
-bla-bla-bla-bla-bla…
-Raquel Krétine, vous pourriez arrêter de téléphoner, nounours vous dit bonjour !
-Oui-ben, bonjour nounours. Où j’en étais ? Ah-oui, bla-bla-bla
C’est pas comme ça qu’elles vont devenir copines.
Heureusement les enfants sont rentrés de l’école. Elle va pouvoir les embêter un peu. Remarquez, Robin, elle ne l’embête pas, il adore sa nounou. C’est bien le seul ! Il lui fait la conversation.
-Pourquoi tu te maquilles pas nounou ? Moi j’aime bien le maquillage.
-Je me maquille pas parce que je suis vieille. J’ai plus besoin de plaire.
-Mais moi, tu me plais et tu me plairais encore plus si tu te maquillais. Tu veux que je te joue quelque chose au piano ?
-Bonne idée, ça manque de distractions ici, avec ta mère, aimable comme un porte de prison.
Tu trouves toujours que c’était une bonne idée Karelle ?
Non, elle ne trouve pas. Elle préfère aller prendre sa pâtée au billard avec Quentin.
Le billard, c’est un cadeau que je leur ai offert. Ils voulaient un nouveau jeu. Remrarquez Robin aurait préféré un flipper, mais le flipper, ça ne sert à rien, tandis qu’avec le billard, ils peuvent espérer une bourse. J’ai tranché et pourtant, pour installer ce sacré billard, il a fallu pousser les murs.
Quentin commence à toucher sa bille. Mais la nounou, ferait bien de prendre des leçons.
Bien que pénible à l’occasion, Robin Krétin est un gamin très attachant. Comme quoi, même bien crétins, on finit par les aimer. Dès que son père rentre du travail, il lui saute au cou.
-PAPA ! PAPA ! Tu es rentré papa ?
Moi, je lui répondrais non, ça lui apprendrait à ne pas poser des questions idiotes. Mais Hamon est tout fier d’être accueilli avec autant d’empressement.
-Oui, me voilà gamin. Ca a été l’école aujourd’hui ?
-Voui, je m’ai fait un copain.
Charmant ! Si c’est le même genre que lui et qu’il le ramène à la maison…
Ma pauvre Heidi, ils n’ont pas pensé à changer ta couche.
Pleure ma belle, pleure, puisque c’est le seul moyen d' attirer leur attention.
Tu as bien fait d’insister, tu vois, ta mère vient à ton secours.
-Hé-ben, qu’est ce qu’il y a mon bébé ? Tu ne te plais pas dans ton lit ? Ne t’en fais pas, maman va te porter.
C’est ça, porte la, normalement l’odeur devrait t’alerter.
Tu brûles, Krétine, vas-tu penser à utiliser la table à langer ?
Suspense !
Hé-non ! Ca sent le purin. L’odeur devient insupportable.
-Hamon, je ne sais plus quoi faire, je lui ai donné son biberon, je l’ai portée pendant une heure et elle pleure encore.
-Tsst, tu n’y connais rien, laisse moi me changer et passe moi ma fille.
-Alors, ma fifille, on pleure ? On veut son papa ? Je sais bien ce qu’il te faut moi ! Allez, viens par là, ma jolie.
-Tiens, un bon gros biberon. Tu m’en diras des nouvelles. Si avec ça t’es pas calée, je veux bien être pendu.
Je ne dis rien, mais je n’en pense pas moins.
Hamon Krétin, qu’est ce que tu fais ?
-Je porte mon bébé
Voui, je le vois bien. Il y a un moment que tu le portes déjà. Tu vas le porter encore longtemps ?
-Y a que ça qui la calme. Autrement, elle pleure
Ah-bon !
Tiens-tiens, on dirait que ça ne l’empêche plus de pleurer, d’être portée. Qu’est ce que tu vas faire maintenant, Krétin ?
-Je vais encore la porter et encore la porter et la porter encore. Elle va bien finir par se calmer.
Grrrr ! Elle va surtout finir par être morte de fatigue, oui !
-Mais, c’est que tu as raison, Fonsine ! Elle est fatiguée cette petite, depuis deux heures que je la porte. Je la remets au lit. Et je te ferai remarquer, que t’as pas eu besoin de me le demander. J’ai pris ma décision tout seul.
Voui-voui. Je me retiens de lui mettre le nez dans le caca.
Elle n’y est pas depuis dix minutes, qu’elle se remet à pleurer. Raquel et Quentin se précipitent pour la porter.
-Quentin, laisse ta sœur tranquille, elle est malade !
-Mais non, elle n’est pas malade, elle doit avoir faim !
-Je te dis qu’elle est malade. Elle a déjà bu deux biberons.
Misère, de misère, si même Quentin s’en mêle, on n’est pas sortis de l’auberge.
-Tu vois ce que je te disais Quentin. Elle pleure toujours. Il va falloir demander conseil à Fonsine. Ca m’ennuie, elle sera trop contente, mais il va falloir y passer.
-Attend maman, attend, il doit bien y avoir quelque chose à faire. Réfléchissons !
Bien Quentin ! Quand je le disais qu’il avait échappé aux gênes.
-Mais qu’est ce que tu fais Quentin ? Pouah, ça sent mauvais !
Ca sent peut-être mauvais, Raquel Krétine, mais Quentin a trouvé la solution. Il change Heidi. On se demande qui est l’adulte dans cette maison.