D5. Papa gâteau
Réconciliés sur l’oreiller, mes Krétins ont fini par se partager équitablement les rôles.
De nuit comme de jour, c’était à qui se précipiterait dans la chambre du bébé au moindre vagissement. Raquel, magnanime, s’arrangeait pour laisser Hamon être le premier… quelquefois.
Bref, ils étaient bien occupés. Il faut dire que ce bébé, j’y tenais presque autant qu’eux, alors, les laisser faire ce qu’ils voulaient, c’était trop m’en demander. Jamais je ne leur ai tenu la bride aussi serrée. Pas de lambinerie sur le canapé, pas de verre au bar, rien que de l’utile et du pas agréable.
...comme de changer le bébé. Ca, ils ne l’ont jamais fait d’eux-mêmes, préférant lui faire prendre des bains.
Mais un matin, Raquel a ré-attaqué
-Hamon, tu devrais demander de l’augmentation. On va devoir déménager, ça devient trop petit ici. Où on va mettre le piano, la guitare, la basse et la batterie ?
Hamon, interloqué
-La batt… tu comptes monter un orchestre ?
-Non, mais…. Fonsine, dis-lui, toi !. Hein, que tous les enfants rêvent d’une guitare, d’une basse, d’une batterie et d’un piano, en grandissant ?
TOUS les enfants, je ne crois pas. Mais les enfants Sim, ça se pourrait bien. Surtout s’ils sont moitié aussi crétins que leur parents.
-Ah, tu vois bien. J’avais raison.
Et moi, j’avais pas tort.