D1. Le beau mariage que voilà
Effectivement, le lendemain...
-Hamon, il va falloir travailler pour mettre de l’argent de côté.
Tu ne gagnes pas assez en tant que vendeur de disques.
-Mais… pourquoi tu voudrais de l’argent ? On a tout ce qu’il nous faut.
Une belle maison… (un peu petite, mais bon), confortable, un bar, une télé,
un jacuzzi, une voiture. Qu’est ce qui nous manque ? J’ai beau chercher, je ne vois rien.
-J’ai rien à me mettre pour le mariage
-Le mariage ? Quel mariage ? On est invités à un mariage ?
-NOTRE mariage, Hamon Krétin. Je ne vais pas me marier en rouge.
Réfléchis un peu, voyons !
Bing ! Le satellite sur la tête
-Ah-mais, il y a maldonne, là !
Il n’a jamais été question de mariage. Juste de crac-crac.
-Hamon, ne joue pas les crétins. Quand on est fiancé c'est qu'on va se marier.
-Oui, bien sûr, je sais. Mais rien ne presse. Crac-crac d'abord, et puis, pour le mariage, on verra après.
-Ah-mais non, le mariage d'abord et crac-crac après. J'ai des principes. moi, Hamon. Je n'appartiendrai qu'à mon mari.
Je les laisse régler ça entre, eux. Moi, je n'ai fait que pousser à la roue... Si peu !
Ma Krétine vit sur un petit nuage
-Tu comptes inviter qui pour le mariage ? Moi j'ai envie de demander à Irène ou à Jeanne d'être mon témoin.
Autre chanson du côté d'Hamon
-Je ne compte inviter personne. Je ne connais personne. Personne qui serait assez fou pour vouloir être mon témoin. Il n'y aura pas de témoin, parce qu'il n'y aura pas de mariage.
Mais ce que femme veut… Ils se sont unis le lendemain. Raquel était aux anges .
-Hé, bien, tu vois, Hamon, c'était pas la peine d'en faire toute histoire,
ça c'est bien passé, ce mariage.
Je propose que nous portions un toast : A toi, à moi, à notre amour.
-A votre amour ! reprend Jeanne, l’unique témoin
-Eh bien, chéri tu ne viens pas trinquer pas avec nous ?
Hamon, tout pâlichon
-Heu, je ne sais pas ce qui m’arrive. Je ne me sens pas très bien, tout à coup
Raquel a une explication.
-C’est le remord chéri. Tu aurais dû inviter tes amis.
Une fête sans amis, ce n’est pas une vraie fête.
Houla, c’est vrai que ça n’a pas l’air d’aller.
-Heu…, non je ne crois pas que ce soit ça. Je me sens vraiment mal. Très-très mal, même. Je crois qu’il vaut mieux appeler le médecin.
Pas la peine ! A croire qu’il guette le client, le voilà qui tombe du ciel comme une fiente de moineau.
-On m’appelle ? Me voilà ! Oooh-mais ça n’a pas l’air d’aller bien fort, dites-moi.
Il est psychologue, le docteur, il a repéré ça tout de suite.
-Je vois ce que c’est : vous me faites une petite dépression post mariage.
Je parie que vous êtes d’aspiration amour. J’ai raison ? J’ai TOUJOURS raison !
Allez, on va arranger ça. Regardez fixement ce machin.
Oui, ce machin qui tourne, vous le voyez ? Ne le quittez pas du regard.
Mon Krétin fait ce qu’on lui ordonne, il n’a pas le cœur à discuter.
-Vous vous sentez mieux, à présent ?
-Oui… non… enfin, oui. Mais je n’irai pas jusqu’à dire que je me sens bien.
-C’est normal. Tout ce qu’il y a de plus normal. Vous avez subi un choc émotionnel profond. On ne s’en remet pas comme ça. Vous aurez d’autres symptômes. N’hésitez pas à faire appel à moi en cas de besoin.
-Ah, merci, docteur, je me sens soulagé, si vous dites que c’est normal... Vous allez rire, mais pendant un instant, je me suis pris pour une poule.
.
-Normal, je vous dis. Allez, je vous laisse, continuez à vous amuser.
C’est votre mariage, après tout.
Raquel commence à s’impatienter
-Hamon, tu viens ? J’ai commandé une limousine, elle attend devant la maison. Qu’est ce que tu fais encore ?
Ben-oui, Krétin, lâche cette assiette et ce balai-éponge et va rejoindre Raquel dans la limousine. Ca rime à quoi, cette comédie ? Surtout que tu nous l’avais planquée dans ton chapeau, cette crainte. J’avais vérifié, tu peux me croire.
A-t-on idée de se mettre dans des états pareils pour une crainte que tu n’avais pas.